Autour de 1880, de nouvelles structures d'enseignement se mettent en place à Genève. L'accent est mis alors sur la formation relative aux métiers manuels et à ceux impliqués par l'industrie en général.
L'Académie Professionnelle s'adresse avant tout à la population ouvrière du canton; elle a pour origine la fondation Bouchet qui organise dans ces mêmes années des cours publics. Afin de mieux structurer cette offre, le Conseil administratif prend en 1883 la décision de transformer ces cours en une école impliquant un enseignement suivi plus régulièrement.
Les buts de cette institution, tels que définis en 1886, sont les suivants: -Fournir des notions « d'usage quotidien » valables dans toute profession. -Donner un enseignement pratique dans des domaines précis, permettant le perfectionnement professionnel.
Les types d'enseignement sont les suivants:
- Leçons portant sur la pratique ou sur des notions trouvant leur application dans l'industrie.
- Conférences visant à vulgariser certains sujets scientifiques.
- Cours pratiques destinés aux ouvriers selon leur domaine d'activité.
A noter que l'Académie Professionnelle organise aussi en 1886 des cours plus particulièrement destinés aux jeunes filles, aux ouvrières et aux mères de famille. Les domaines enseignés comprennent: le repassage, la confection de vêtements et la lingerie.
Durant l'année 1886-1887, cette institution enregistre 431 inscriptions au total.
En 1931, l'Académie Professionnelle passe sous le contrôle de l'Etat selon la loi du 18 mai 1930. Pour la période 1930-1931, les deux divisions de l'institution (hommes et femmes) ont accueilli 1366 élèves au total. Il faut encore noter qu'à cette date l'Académie Professionnelle forme des apprentis, ce qui n'était pas le cas à ses débuts, soit cinquante ans plus tôt.